L'alimentation et la faim
La nourriture était si insuffisante qu'un grand nombre de détenus succombaient en l'espace de quelques mois. Toute la journée, la faim dominait les pensées et le comportement. Le matin, les détenus recevaient un demi litre d'ersatz de café très lèger, à midi environ un litre de soupe claire et le soir, un morceau de pain de soldat avec une sorte de pâté ou du fromage de piètre qualité. Les rations de pain ("Kuhle") diminuèrent constamment jusqu'à la fin de la guerre.
Détenu souffrant de la faim. Celle-ci obsédait les détenus en permanence. Détail d'une photo prise en 1945, juste après la libération du Kommando extérieur de Wöbbelin. Foto: US-Armee (USHMM).
En 1943/44 dans certains Kommandos, il y avait deux tranches en supplément ("Zulage"). Les détenus souffraient de carences et protéines, lipides et vitamines. Beaucoup essayaient de se procurer de la nourriture par des voies illicites. Seuls les détenus qui recevaient de l'argent de leur famille ou (à partir de 1943) des bons pour leur travail pouvaient acheter des denrées alimentaires à la cantine. Beaucoup ne purent survivre que grâce aux paquets de nourriture que leurs familles ou la Croix-Rouge leur envoyaient.