Les soins aux malades et aux détenus affaiblis

L’épuisement physique était la cause de nombreuses maladies. Cependant, il était difficile pour les détenus de se faire admettre au « Revier » (l’infirmerie). Même pour les grands malades et les blessés, les lits et les médicaments manquaient. Jusqu’à la fin de 1941, les détenus médecins n’avaient pas le droit d’exercer au «Revier». En 1942/43, quiconque était un peu trop longtemps malade devait craindre d’être tué par injection. Les détenus que la SS faisait revenir des Kommandos extérieurs au camp central parce que leur état de faiblesse extrême les rendaient inaptes au travail étaient logés dans les «Schonungsblocks» (les blocks dits « de repos »). Là, la situation était épouvantable et le taux de mortalité très élevé.

Dessin au crayon de Félix Lazare Bertrand «Le revier des grands malades», daté du «30.8.44». Il s’agit du Revier 4. Vue par la porte ouverte. Dans le couloir se trouvent quelques malades et devant la baraque, deux autres.

Traitement des détenus affaiblis

Les conditions de vie et de travail conduisaient à un affaiblissement extrême chez la plupart des détenus. Les malades qui ne parvenaient pas à guérir étaient isolés et envoyés dans d’autres camps ou tués par injection. La plupart des « Muselmanns » – c’était l’expression employée au camp pour désigner les détenus squelettiques et anémiés, incapables de travailler – mouraient de faim, d’épuisement et de maladies non soignées. À partir de l’automne 1944, le camp central devint un véritable mouroir pour les détenus inaptes au travail, arrivant de plus en plus nombreux des Kommandos extérieurs. Les malades graves et les mourants gisaient dans les «Schonungsblocks» (les blocks dits «de repos») sans recevoir les moindres soins – souvent entassés à trois ou plus, les uns à côté des autres ou les uns sur les autres dans une couchette, voire avec des détenus déjà morts.

Traitement des malades et expériences médicales

La plupart des détenus souffraient de gastro-entérite, beaucoup d’entre eux d’oedèmes de la faim, de tuberculose, d’inflammations de leurs blessures et de mutilations. Au début de 1942, le camp dut être mis en quarantaine à cause d’une épidémie de typhus. La façon dont un détenu était soigné au « Revier » (infirmerie) dépendait de sa position dans le camp. La plupart d’entre eux ne recevaient aucun soin. Beaucoup de détenus venus demander de l’aide se faisaient éconduire par les SS à la porte du «Revier ». Les médicaments étaient rares. Pour les pansements, on utilisait du papier crépon. Les lits de l’infirmerie étaient souvent occupés par plusieurs malades. Les contagieux n’étaient pas suffisamment isolés. Jusqu’à la fin de l’année 1941, les détenus médecins n’avaient pas le droit d’exercer au « Revier ». Au « Revier », les médecins SS se livraient à des expériences sur les détenus, entre autres avec le bacille de la tuberculose. Mais parfois, les infirmiers réussissaient à secourir des détenus particulièrement malmenés en les admettant à l’infirmerie.

Médiathèque

L'exposition principale "Traces du temps" ainsi que les autres expositions annexes sur le terrain du Mémorial du camp de concentration de Neuengamme sont également disponibles sous forme numérique dans la médiathèque du mémorial. La médiathèque n'est disponible qu'en allemand.

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