„Kommando Elbe“ und „Kommando Klinkerwerk“
„Kommando Elbe" und „Kommando Klinkerwerk"
Au camp, ce kommando désignait les travaux pour creuser la «Dove Elbe ». Ce bras de l’Elbe devait être élargi et approfondi sur une longueur d’environ cinq kilomètres, et prolongé par un canal de desserte afin de le rendre navigable jusqu’à la nouvelle briqueterie. De 1940 à 1942, les détenus durent épandre la terre enlevée par les dragues flottantes, puis rectifier et stabiliser les rives. Plus de 1000 détenus travaillaient parfois à plusieurs endroits en même temps. Ils devaient, par tous les temps, accomplir des travaux extrêmement durs et étaient continuellement maltraités et harcelés. Il arrivait régulièrement que des détenus soient assommés, noyés ou abattus. Le «Kommando Elbe» était un des kommandos de travail les plus terribles du camp central.
À la briqueterie, les fours en zigzag I et II furent construits par des détenus au début de 1941. Assembler sans vides et sans mortier les briques réfractaires exigeait beaucoup de pratique et de minutie. Pour la construction de colonies allemandes à l’Est, la direction de la SS prévoyait d’utiliser des déportés comme maçons. Pour cela, en 1941, des cours de formation pour maçons débutèrent dans les camps de concentration, également à Neuengamme. Les détenus polonais pouvaient même s’y inscrire. Foto: SS.
"Kommando Klinkerwerk"
Le travail à la briqueterie illustre parfaitement bien les objectifs poursuivis par la SS, au moyen du travail forcé, dans les camps de concentration : rentabilité économique et extermination d’êtres humains. La nouvelle briqueterie était à l’époque un centre de production moderne. 160 à180 détenus y façonnaient la glaise pour fabriquer des briques. Il en allait tout autrement dans les glaisières où des centaines de détenus devaient extraire la glaise à la pelle et la charger sur des wagonnets. Puis, d’autres détenus devaient pousser les wagonnets chargés, jusqu’à la briqueterie. L’assise des voies n’étant pas stabilisée, quand un wagonnet déraillait, les détenus devaient, sous les coups, le remettre sur ses rails avec son chargement. Les travaux dans les glaisières, au port et pour effectuer les transports étaient considérés comme particulièrement durs et entraînèrent la mort de nombreux détenus.